MES PREMIÈRES FOIS (1): ENTRE FILLES

Un dimanche de janvier 2017.
Comme exceptionnellement mon père n'est pas d'astreinte , Il décrète que c'est le jour de « la pizza de papa ». Car mon père est si fier de ses ascendances italiennes qu'il prétend réaliser la meilleure pizza du monde, rien que ça ! Il faut dire qu'il y travaille depuis l'aube parce que « préparer la pâte et lui laisser le temps de lever, voilà le grand secret », nous dit-il d'un air pénétré…
Mais là, midi approche : après avoir débouché un chianti – moi, je n'en bois pas, mais j'adore la bedaine de sa bouteille emmaillotée dans sa robe de paille – mon père s'active autour de la garniture « à la napolitaine ». Pendant ce temps, ma mère et moi épluchons et découpons pour composer plus modestement une salade de fruits frais…
Une voix tonitruante nous interpelle :
- Attention, je vais enfourner ! Après nous aurons tout juste le temps de dresser la table !
Ma mère et moi éclatons de rire et répondons en chœur :
- Oui chef !
Mais ce rituel festif bien orchestré est soudain perturbé par un DING-DONG qui retentit à la porte de notre appartement.
- Calamitas ! hurle mon père. Allez-y, les filles, moi j'ai de la farine jusqu'au bout du nez !

Lorsque nous ouvrons, nous nous trouvons face à trois personnes. Au centre, se tient une jeune fille assez grande, qui semble un peu plus âgée que moi. Elle a de longs cheveux blonds et des yeux d'un bleu presque gris. Sa robe colorée lui donne un air bohème qui lui va à ravir. Elle porte à bout de bras un plateau couvert d'un nombre incroyable de choux à la crème. Deux adultes souriants, de la génération de mes parents, l'accompagnement.
- Bonjour ! Nous sommes la famille T*** , vos nouveaux voisins du 4e étage ! Nous passons juste nous présenter, mais nous ne voulons pas vous déranger. Nous avons pensé que quelques gourmandises pour votre dessert vous feraient plaisir.
Il faut croire que le mot « gourmandise » a un pouvoir magique sur mon père qui apparaît derrière moi. Il s'exclame alors :
- Bien sûr que ça nous fait plaisir ! Mais, en échange, je vous propose de déjeuner avec nous car quand je fais la pizza, s'il y en a pour trois, il y en a pour six ! Et puis avec ce que vous apportez, on aura même deux desserts !
Affaire conclue donc !
Nous voilà réunis autour de la table de la salle à manger pour un joyeux repas. Nos voisins adultes sont, comme mes parents, très volubiles… Cela contraste avec leur fille et moi qui restons muettes à les écouter tout en nous observant mutuellement à la dérobée. J'apprends que la famille a passé dix ans aux États-Unis pour des raisons professionnelles. Puis les parents ont décidé de revenir. Leur fille Lisbeth doit poursuivre sa terminale commencée là-bas et passer son baccalauréat en fin d'année.
Monsieur T*** m'adresse alors la parole :
- Il faudra que tu l'aides à progresser à l'écrit en français. Elle n'a pas fait des étincelles à l'épreuve anticipée et elle devra améliorer son score grâce à la philo…
- Mais je ne suis qu'en première, et je n'y connais rien !
- Pas de problème ! Tu t’avanceras dans cette matière pour l'an prochain et, en échange, elle pourra t'aider en anglais si tu le souhaites…
Estimant qu'on ne me laisse pas vraiment le choix, je me prépare à répliquer lorsque je sens une main qui caresse doucement mon genou sous la table, ce qui me calme immédiatement. Après le moment de surprise, je savoure le contact inattendu du bout des doigts sur ma peau nue, juste au ras du bas de ma jupe. Jamais aucune copine ne s'est permis une telle familiarité avec moi et là, une quasi-inconnue, en plein repas, s’autorise avec discrétion un attouchement qui choquerait certainement les quatre adultes attablés. Moi-même, en percevant d'étranges mais agréables picotements qui remontent le long de ma cuisse jusque dans mon bas ventre, j’ai obscurément conscience que je participe à quelle chose de l'ordre de l'interdit… Mais quand Lisbeth ôte sa main pour poursuivre plus commodément son repas, je me sens affreusement frustrée. J'espère à chaque minute suivante le retour de cette caresse. Malheureusement, elle ne revient pas jusqu'au moment où tout le monde quitte la table, ce qui pousse nos voisins à nous remercier pour ce festin improvisé et à rejoindre leur appartement. En fermant la porte d'entrée, Lisbeth m'accorde un regard intense et prolongé qui me semble être une caresse aussi troublante que celle qu'elle a posée sur mon genou.

Les jours suivants sont comme un rêve éveillé… Je constate très vite que Lisbeth fréquente le même lycée que moi et que nous avons plusieurs occasions dans la semaine de passer un peu de temps ensemble. Je m'emploie souvent à la rassurer car la transition vers le système éducatif français lui paraît très difficile. De plus, elle a du mal à s'intégrer dans sa nouvelle classe. Au bout de quelques semaines, je parviens à convaincre mes parents et les siens de lui permettre de passer le vendredi après-midi à la maison pour travailler les textes de philo avec moi. Et même à prolonger ce séjour la nuit pour une soirée pyjama : ma chambre est beaucoup plus grande que la sienne et sous mon sommier se trouve un faux tiroir qui, en réalité, est un lit jumeau dont les pieds se déploient automatiquement lorsqu’on le sort.
Autant nous restons concentrées et studieuses quand nous découvrons les rudiments de la philosophie et que nous préparons les devoirs de la semaine suivante, autant nous nous amusons comme des petites folles après le dîner, surtout que mes parents sont souvent de sortie le vendredi soir. Évidemment, le samedi dans la matinée, le moment de notre séparation paraît très mélancolique…
Un de ces samedis-là, alors que je range ma chambre après le départ de mon amie, je découvre une enveloppe abandonnée sur mon bureau. Surprise, je la décachette et je trouve à l'intérieur une reproduction de peinture au format de carte postale accompagnée d'un petit texte rédigé dans une calligraphie particulièrement soignée :
« Douce Anna
Vendredi dernier, dans l'après-midi, je ne parvenais pas à me concentrer sur mon travail et mes yeux étaient comme aimantés par ta silhouette. Dans une autre vie, cette expérience a dû être vécue par le peintre autrichien Franz Eybl lorsqu'il a composé son tableau intitulé ‘Jeune fille lisant’. (https://p1.storage.canalblog.com/29/23/876916/82433472_o.jpg )
Comme lui, je te voyais de profil, concentrée sur le petit volume que tu tenais d'une seule main. Tes cheveux presque noirs, dénoués, ondulaient derrière ton oreille toute mignonne, exposée à mes regards. Ta peau, généralement très blanche, était cette fois subtilement teintée de rose, tant tu semblais émue par le passage que tu parcourais. Ta main libre trahissait le trouble qui t'habitait. En effet, tu portais une chemise d'homme, trop grande pour toi, dont les manches étaient retroussées au dessus du coude. Le col, largement échancré, dévoilait ton cou et même la lisière en dentelles de ton soutien-gorge. Comme la jeune fille du portrait, tu caressais sans vraiment t'en rendre compte la partie de ton corps exposée par ton décolleté. Ton abandon me semblait empli d'une délicate sensualité : quel émoi te troublait ainsi au cours de cette lecture ? Qu’est-ce qui agitait ta jeune poitrine sous ta chemise blanche ? Partageais-tu les palpitations du cœur d'une héroïne romantique ? T'identifiais-tu à ses premiers désirs ingénus ? Découvrais-tu les secrets d'une étreinte teintée d'érotisme ? J'aurais tellement voulu me détacher de mon pensum philosophique pour partager ta lecture et les naïves caresses qui l'accompagnaient… Je me suis alors souvenue de notre première rencontre, quand j'ai pu poser subrepticement ma main sur ton genou : mes doigts ont parfaitement conservé la mémoire de ce délicat attouchement que mes rêves me font souvent revivre dans la solitude de mes nuits.
A ton contact, j'ai découvert que, contrairement à ce que pense mon père, mon niveau en français n'est pas mauvais mais que mes défauts résultent simplement d'un manque d'application de ma part. Aussi ai-je passé un long moment à rédiger ce texte pour qu'il te transmette au mieux mes sentiments. J'ai aussi appris à apprécier les ouvrages qui t'émeuvent et dont tu me lis souvent des extraits le vendredi, les yeux brillants d'une exaltation qui me trouble tant. Lorsque je te regarde à la dérobée, alors que tu incarnes sans t'en douter la ‘jeune fille lisant‘, je sens que tu saisis toute ma volonté, l’amenant à se fondre dans la tienne.
Lisbeth »

Abasourdie par une telle lettre, je la lis et la relis, ne maîtrisant guère les émotions successives qui s'emparent de moi et les larmes qui mouillent mes yeux. Parle-t-elle d'amitié ou d'amour ? Suis-je prête, moi la petite lycéenne inexpérimentée, à comprendre et, au-delà, à vivre sans dommages la passion inattendue suggérée par ces mots ? Si mes idées sont pleines de confusion, mon corps est lui totalement perturbé par mes lectures répétées d'une telle missive. Je m'identifie alors pleinement à la poétesse Louise Labé :
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Je me laisse peu à peu envahir par des manifestations physiques sur lesquelles je n'ai aucune prise : mes joues sont en feu ; ma poitrine, à laquelle Lisbeth faisait allusion, est si gonflée et mes pointes si tendues que j'ai envie d'arracher le soutien-gorge qui les emprisonne ; la peau de tout mon corps envie ces caresses que s'offre la jeune fille du tableau en une discrète sensualité ; et mon bas-ventre est parcouru de brèves contractions qui ont des effets humides dans ma petite culotte et suscitent en moi un désir secret mêlé d'un peu de honte…

Bizarrement, la semaine suivante, Lisbeth se comporte avec moi au lycée comme si elle n'avait jamais écrit sa lettre : elle est simplement gentille comme le serait une bonne copine, ce qui me frustre beaucoup. Même quand nous nous retrouvons un peu à l'écart des autres, elle n'en profite pas pour approfondir notre relation. Je me dis alors que j'ai tout compris de travers, que cette lettre n'avait pour but que de me révéler les goûts esthétiques de ma camarade, tant sur le plan de l'écriture que sur celui de la peinture.
Le vendredi confirme tout cela : l'après-midi est très studieux et le soir gentiment puéril. Une fois la lumière de ma chambre éteinte et les derniers bavardages dans le noir taris, c'est donc d'une petite voix timide, où perce clairement mon manque de confiance, que je lui demande :
- Voudrais-tu me tenir la main pour que je m'endorme plus facilement ? Je ne sais pas trop ce que j'ai, je suis un peu nerveuse ce soir.
- Mais bien sûr !
Et d'un lit à l'autre, éloignés d'un mètre environ, nos deux bras se tendent et nos main se rejoignent. Rassurée par ce simple contact, je sombre lentement dans un sommeil qui m'apaise…

Combien de temps ai-je bénéficié de cette quiétude ? Je m'éveille brusquement. La chambre est toujours plongée dans l'obscurité la plus totale. Ma main est maintenant glissée derrière ma tête, comme un second oreiller. C'est un son un peu inquiétant qui m'a privé de ma quiétude nocturne, un son que je n'ai jamais entendu, une sorte de plainte étrange et répétée venue du lit de ma voisine… Je me dresse d'un coup sur mon séant et je demande d'une voix oppressée:
- Ça ne va pas, Lisbeth ? Tu ne te sens pas bien ?
Lorsqu'elle me répond après un moment de silence oppressant, ma voisine me paraît un peu essoufflée mais sa voix est rassurante :
- Mais si, ça va bien ma toute douce, ma naïve Anna… Viens dans mon lit te blottir contre moi pour t’apaiser.
Sans bien comprendre ce qui m’arrive mais convaincue par cette dernière phrase, je vais rejoindre les bras accueillants et chauds de Lisbeth. Quelle n'est pas ma surprise d’entrer sous la couette en contact avec son corps entièrement nu.
Je chuchote alors :
- Tu sais, je n'ai jamais…
- Chuuut ma douce, n'aie aucune crainte, tu vas aimer partager ce moment délicieusement charnel avec moi. Tout à l'heure, tu as réclamé ma main. Cette fois, c'est moi qui ai besoin de la tienne…
Alors, guidant mes caresses, Lisbeth me conduit d'abord à parcourir son visage, puis son cou. Après une petite hésitation trahissant sans le vouloir sa propre inexpérience, elle dirige mes doigts sur ses seins bien fermes, à la peau veloutée, aux tétons tout durs et dressés. Voyant que je ne montre aucune réticence à collaborer à ces attouchements sensuels, mon amie les prolonge sur sa poitrine qui doit être pour elle une zone particulièrement érogène. Puis le mouvement reprend vers son nombril au creux duquel elle introduit mon index qu'elle fait ensuite brusquement glisser vers son sexe dont la toison me paraît douce et peu fournie. Longuement, contrôlant habilement ce même doigt, elle me guide dans la stimulation de son clitoris bien ferme. C'est alors que reprennent les gémissements qui m'ont réveillée il y a quelques minutes. Mais cette fois, je comprends mon erreur : il ne s'agissait pas de manifester de la peine, mais plutôt du plaisir…
Je dois avouer que moi-même, j'éprouve une étrange satisfaction à participer à celle de Lisbeth. Les yeux fermés dans le noir de la nuit, grâce à mes perceptions tactiles, je parviens pourtant à imaginer, c'est-à-dire à visualiser, chaque partie du corps de mon initiatrice et en même temps à m'identifier tellement à elle que je crois ressentir en moi les effets euphorisants d'attouchements dont elle est pourtant la seule destinataire. Les battements de mon cœur s'accélèrent ainsi que ma respiration. Et au plus profond de mon intimité féminine, je recueille certaines sensations à la fois plaisantes et parfaitement incontrôlables.
Si jusqu'à présent, Lisbeth à privilégié un contact tout en douceur, les choses changent radicalement lorsqu'elle décide d'introduire simultanément mon index et mon majeur dans son vagin inondé de cyprine. Cette fois, c'est un mouvement rapide et intense qu'elle cherche à produire. Je me soumets tellement bien à ses désirs qu'au bout de quelques instants elle me laisse librement parcourir avec vigueur les secrets de sa vulve. Ses gémissements deviennent de plus en plus sonores et à ce moment-là je bénis ma chance d'avoir la chambre de mes parents à l'autre extrémité de l'appartement : ainsi ils ne peuvent rien entendre, du moins je l'espère... Soudain tout le corps de Lisbeth se cabre violemment, tant son orgasme est puissant. J'ai le réflexe involontaire d’ôter mes doigts, mais d'un geste tout aussi rapide elle maintient solidement ceux-ci entre ses lèvres intimes, cherchant ainsi à prolonger au maximum son plaisir. Je me prête bien volontiers à son désir, enchantée par l'expérience inédite pour moi qu'elle m'offre ainsi.
Mais Lisbeth considère que mon initiation de jeune vierge n'est pas terminée… Et dès qu'elle a repris ses esprits, elle me susurre à l'oreille :
- J'ai trop envie de te dévorer maintenant ! Tu me laisses carte blanche ?
Ne sachant pas trop ce qui m'attend, dans un souffle je lâche un petit « oui » plein d'émotion et d'excitation mêlées .
- Alors, tu vas t'asseoir en plaçant ton dos sur la tête de lit. Tu peux faire glisser ton oreiller pour être plus confortablement installée. Avec des gestes à la fois tendres et efficaces, ma partenaire me retire la veste et le short de mon pyjama. Mais au lieu d'utiliser ses mains, c'est avec sa bouche qu'elle décide d'explorer mon corps ainsi dénudé. Elle commence par lécher longuement chacun de mes seins sans omettre de mordiller mes petits mamelons devenus terriblement sensibles. Puis, sans transition, elle se faufile sous la couette et écarte mes cuisses en me disant :
- Dommage qu'on soit dans le noir et que je ne puisse pas admirer ta chatte virginale ! Oh, mais j'ai bien l'impression qu'elle est totalement épilée !
- Oui… Ça te déplaît ? Je n'aime pas trop les poils et j'ai fini par oser en parler à l'esthéticienne qui habituellement me fait le maillot. Elle m'a proposé de tout enlever et je me sens mieux ainsi.
- Mais j'adore au contraire. Humm, comme ta peau me semble douce sous ma bouche. Comme c'est agréable de suivre du bout de ma langue la fente de ton petit abricot tout dodu…
Si Lisbeth pouvait me voir, elle me découvrirait toute rouge de confusion et de trouble suite à ses paroles à la fois si simples et si crues, dont je suis la toute innocente destinataire.
Je n'ai pas trop le temps de m'attarder sur ces considérations car la langue de mon amie s'active et pénètre plus avant dans mon intimité alors que ses mains écartent encore plus largement mes cuisses pour en faciliter l'accès.
- Humm, j'adore trop le goût de ta mouille…
Je ferme les yeux et je m’ouvre sans retenue aux plaisirs si nouveaux qui s'offrent ainsi à moi. Bien sûr, malgré mon inexpérience, j'ai plusieurs fois eu l'occasion de me toucher timidement dans le secret de mon lit ou en profitant d'une douche bien savonneuse, mais je n'ai jamais ressenti le dixième de ce que j'éprouve en ce moment. Il n'y a pas de mots pour traduire les sensations exquises et puissantes qui affectent non seulement ma minette, mais également le reste de mon corps vibrant à l'unisson. Si je savais m’offrir encore davantage à m’a partenaire, je le ferais sans hésiter car cette expérience de la jouissance pleinement vécue me suggère que d'autres sont possibles, plus envoûtantes encore. Ma pudeur coutumière semble se dissoudre alors que la langue de mon amie s'insinue là où, habituellement, j'ose à peine glisser mes propres doigts… D'ailleurs, une preuve tangible m'en est fournie par mon premier véritable orgasme qui me prend totalement à dépourvu, me foudroie de plaisir et me laisse pendant un long moment toute pantelante.
Lisbeth, avec des gestes presque maternels, me rallonge dans le lit, me prend entre ses bras et ses cuisses chaudes et me susurre à l'oreille des paroles caressantes parfois pimentées de mots obscènes…

Cette harmonie intense des cœurs et des corps se prolonge durant toute notre année scolaire, chaque fois que mon adorée passe la nuit dans ma chambre. Avec le temps, nous osons davantage dans l'exploration des secrets de notre chair ainsi que de nos désirs. Et dans ma candeur, je me persuade que c'est pour la vie…
Mais plus on approche du baccalauréat, plus je sens que Lisbeth est nerveuse et oppressée. Lors des épreuves, je l'accompagne jusqu'aux salles d'examen quand je le peux, de crainte de la voir renoncer. Et je lui précise bien que je l'attendrai à la fin du temps réglementaire. Elle se soumet à cela jusqu'au bout, à mon grand soulagement.
Cependant, le dernier jour, elle me prend à part et, tout en fondant en larmes, elle m’avoue une décision qu'elle a prise et qui me va me déchirer le cœur :
- Tu me détesteras autant que je me déteste moi-même, mais dès ce soir je prends l'avion pour New-York… Si je reste ici à attendre les résultats, je sens que je ne le supporterai pas. Si ça passe tant mieux, sinon je préfère laisser tomber. En plus, mon comportement t’inquiétera alors que tu dois te concentrer sur ton oral de français. Là-bas je serai entourée de mes potes américains et je retrouverai peu à peu ma sérénité. Et crois-moi, d'une façon ou d'une autre, je reviendrai. Je te le jure…
Dois-je avoir confiance en une telle promesse de Lisbeth, alors que sa fuite soudaine me fait si mal ? Au bout de ces six mois qui m'ont permis la découverte d'une complicité et d'une volupté toutes nouvelles, la chute pour moi est vertigineuse… Que me réserve l'avenir ? Il ne me reste plus que croire en mon amie, et espérer.
2 年 前
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aurelien63
aurelien63 2 年 前
Exquis abandon dans le noir. Les frissons, les saveurs, les odeurs et les bruits intimes compensent largement l'absence de vue, tout en suggestions.
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Rabbyrob69
Rabbyrob69 2 年 前
A chapter which could be a novella in its own right, with such lush description of settings, upbringings, situations and encounters. All of which lead us to a certain inevitable erotic conclusion, yet your sense of nuance and lightness of emotional sensuality make us want to decelerate as we read and savour Idaelle's pizza with a little glass and a wistful eye to our own pasts. 
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Josbarley
Josbarley 2 年 前
Tu as une bonne plume et tu rend ton récit super excitant et le goût de + 🥰🥰🥰
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marcadibou
marcadibou 2 年 前
Superbe, bien ecrit et tres excitant !
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laurent7891
laurent7891 2 年 前
C’est un texte d’une très grande sensibilité, rempli de beaucoup d’émotions et de sentiments. L’érotisme qui ressort des premiers contacts entre Anna et Lisbeth est raconté avec beaucoup de finesse. J’aime beaucoup votre style. Les mots sonnent si justes, que nous vivons cette aventure pleinement avec elles. On ressent la passion naissante entre ces 2 femmes et le plaisir qu’elles prennent à leur première étreinte. Trop hâte de lire la suite, pleine de suspense ! … je veux être optimiste pour Anna… 
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laurent7891
laurent7891 2 年 前
Superbe commentaire, chère Alice, comme à l’accoutumée… celui-ci est particulièrement savoureux et épicé…
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DrWhoWhatandWhere
I love you culinary description of Anna and Lisbeth's time together....give me another slice.. Bon Appétit
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DrWhoWhatandWhere
How beautifully erotic and sensual your first time is and especially with your friend  Lisbeth. So wonderfully titillating to see the student teaching the teacher...I wonder how much is fantasy and perhaps so fact...no matter, you write so vividly and beautifully. Thank you for sharing dear Anna
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Cochon38
Cochon38 2 年 前
Tres bon récit. Tres bien raconté et tres excitant 😊😋
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Josbarley
Josbarley 2 年 前
J’ai bien jouis 
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