2023 – Et si je passais l’éponge ?

Une suite à la série 2023 - Complicité et vengeance…

Hors de la série…
Hors du temps…
Hors de moi…

Aidez-moi, mes amis, mes amies, je suis perdue, prisonnière d’un amour éperdu, pervers, qui vient détruire mes bonnes résolutions, pour Eddy, mon mari, qui m’a recueillie, détruite par ce qui c’était passé avec mes consœurs et Igor, mâle doté d’un cerveau de macho, qui avait décidé de nous enfiler comme des perles, de faire de nous ses maîtresses, toutes les 7…

7 avocates du Barreau de notre petite bourgade, 7 femmes avec leurs vies, avec leurs famille, leurs fantasmes, leurs rêves de femmes, et qui ont marché, voire couru dans ses bras d’amant de rêve, improbable, inimaginable, intouchable…

Toutes séduites, arrachées à leur vie professionnelle, familiale, intime, jusqu’à ce fameux jour où on a tout découvert !...
Je me suis faite porte-parole, égérie, contre lui, pour animer notre vengeance, et essayer d’oublier…

Eddy était sans-dessus-dessous, de me voir ainsi perturbée, moi si rigide, si professionnelle, au point de le tromper, d’en oublier ma fille, prête à quitter le domicile conjugal pour vivre cette aventure qui se dessinait…

Des mois ont passé, la vie a repris, mais un boule reste au fond de ma gorge, chaque fois que j’entends son nom, que je crois l’apercevoir dans la rue, au snack à côté du tribunal…

Oui, j’étais folle amoureuse, et sa trahison, ses mensonges, suivis de notre vengeance, m’ont permis d’oublier et de revenir dans le droit chemin, comme nous toutes…

Ainsi coule vie… Eddy est aux petits soins pour moi, s’occupe de notre fille, avec laquelle je deviens de plus en plus complice, ayant décidé de lui laisser de la place dans mon organisation…
En ce qui concerne Eddy et nos rapports conjugaux, tout est redevenu « comme avant »…
Soit un peu de tout, mais sans saveur nouvelle, loin de ce que j’ai connu avec Igor…
Sacrifice au nom du couple, sacrifice pour mon honnêteté, ma coulpe à la fidélité…

Je revois Sarah Garnier, on mange au même snack, on se raconte nos vies de femmes, déçues, en attente d’une explosion quelque part… Karin Legrand est triste, elle avait gagné en expérience, Mylène aussi, et surtout elles avaient trouvé de quoi flatter leur libido, crevant le plafond avec des expériences multiples…
Quant à Evelyne Sucre, toujours lesbienne et papillonnant dans les salons et les clubs pour lesbiennes, seule désormais, son amie l’ayant quittée, débloquée par Igor et se tournant vers du pluralisme sexuel…

Nos deux dames d’expérience, défendent toujours la veuve et l’orphelin, les femmes en général, et quelques cas aux assises…

Moi, je ne défends plus rien, je suis devenue une machine à gagner les procès, je suis morte en tant que femme, quand Igor est sorti de ma vie, ce soir-là, évacuée du gite par sa femme…

Je la croise parfois, l’air sombre, on se salue, on prend un pot, mais pas question de parler de lui…

Un jour, elle lâche un indice… Que je me dépêche d’exploiter…
Pas très loin d’ici, Igor serait revenu aux affaires, discret et repenti…

Après une heure de recherche, je trouve un numéro de téléphone…

- Allo, Igor ?
- Oui… Je… Mimi ?
- Oui !...
- Que je suis content de t’avoir de nouveau… Je pense à toi souvent, mon plus beau souvenir, ma plus belle amante, parfaite, que je perds, comme ma femme…
- Eh, oui, tu as joué, tu as perdu !
- Mais pour quoi tu me cherches ?
- Savoir si tu vas bien, si tu reprends goût à la vie, en laissant les femmes de côté…
- Depuis toi, j’ai des goûts de luxe, tu as mis la barre haute dans le plaisir… Je sais, je ne dois pas te revoir, ni t’espérer, mais ce manque me ronge… Je n’ai plus la saveur de l’adultère, ni celui de la nouveauté, de l’excellence en matière d’amour, de femme, d’amante… Je ferais tout pour rencontrer de nouveau, passer une heure avec toi, revivre nos meilleurs moments !...
- Quelque part, tu me manques aussi… Certes, j’ai repris ma vie d’épouse et de maman, ma vie d’avocate, et je manque de peps, celui que je sentais en moi quand tu me prenais et que tu m’emportais dans les nuages et les plus hauts sommets de la jouissance… Oui… Je vais arrêter de te dire tout ça… Cela me fait mal… C’est la vie… N’appelle pas sur mon portable, fais le 06 du bureau, M. Isidore Granier…

Je ne me reconnais pas…
J’ai osé franchir la ligne, transgresser mon serment de couper avec lui…
Ce soir, je ne fais pas l’amour avec Eddy, je joue avec ma fille, que j’endors et je rêve d’Igor en me caressant longuement…

- Allo, ici Isidore Granier…
- Allo, bonjour, c’est Mme Dumas… Merci d’avoir appelé. Votre dossier est prêt. Je peux vous recevoir demain à 12 heures pour un premier contact.
- Merci Madame, à demain…

C’est moi…
Je tremble de tout mon corps…
L’après-midi se passe, mais le plus dur, c’est la nuit…
Je ne dors rien, emportée par des rêves éveillés, des pensées, je suis folle…
Je vais tout remettre en jeu, je le sens, je ne pourrais pas m’en empêcher, je vais craquer…
Ce que je ressens est intense, ça me bloque la respiration, impossible de réfléchir, son image vient troubler ma vue, mon ventre me fait mal, comme pour mes règles…

Ma collègue et notre assistante sortent du bureau, c’est pire, mes jambes ont du mal à me porter, tout tremblote, et ma vue est embuée…
J’entends la sonnette…
J’appuie sur le bouton de l’interphone, le déclic de la porte…

Le temps de monter les escaliers… Il va ouvrir et m’attendre dans la salle d’attente…
Est-ce qu’il comprendra que le bureau est désert ?
Que nous serons seuls pendant près de 2 heures ?
Que je serai à sa merci, comme avant…
Pensera-t-il que j’ai tout manigancé,
Comment vais-je réagir s’il me prend dans ses bras à un moment où je ne m’y attends pas ?
Et si il me touche, après m’avoir souri, s’il cherche mes lèvres ?

Trop tard !
C’est fait !...

Il s’est assis et je suis allée manipuler la serrure, fermer à double tour…
Il a dû entendre le déclic qui nous met en sécurité…
Il s’est levé d’un bond !
J’ai eu peur, mais il a été vif et ses lèvres se sont collées contre les miennes,
Nature ! Ah ! Sa langue est entrée, j’ai accepté ce baiser, le lui ai rendu, lascive, contre lui, ses bras se sont refermés comme un piège…
Je me suis sentie proie…

Puis je l’ai pris par le cou, collée contre lui, ventre contre ventre, pubis contre pubis, un baiser langoureux, un baiser d’amour, un baiser passion !

Ma vulve a explosé son désir, mon ventre a lâché ses papillons, le bureau s’est mis à tourner de joie, une musique a rempli la pièce, j’étais au bal, serrée contre lui, punaisée contre la lourde porte d’entrée…

Je soufflais d’impatience…
Ses mains glissaient dans mon dos, jusque dans mes reins, me pressant contre lui…
Je ne pouvais pas rater cette bosse énorme qui devenait insolente…
Une main glissait sous mon pull léger, remontait sur mes seins, essayant de les libérer…

Devant ma neutralité, face à ses caresses, il contourna mon torse, et défit l’agrafe dans mon dos…
Mes seins étaient libres, et les deux mains s’en saisirent, avides, voraces, massant mes lobes avec tendresse, déclenchant tout le reste…
Mon pull s’enleva par ma tête, arraché doucement, avec mon soutien-gorge…
Ses lèvres glissèrent sur ma peau, puis prirent un téton, qu’elles animèrent, puis l’autre qu’elles chérirent, et je feulais déjà comme une lionne en chaleur…

Ma vulve ne tarda pas à avoir une visite, une main en prit possession sous ma jupe noire, je lui fis de la place, elle en profita…
Mon sous-vêtement en dentelles et coton ne résista pas, et j’explosais de désir, en sentant les doigts visiter mon intimité de femme…

La grosseur allait exploser sur mon ventre, j’avançais doucement ma main pour la calmer…
Il me désirait ! Il me voulait à lui, voulait me prendre, voulait me baiser de nouveau, me redécouvrir, comme une proie facile…

La jupe descendit par miracle, j’étais nue, contre lui, collée à son torse, son sexe glissant dans ma main… Je le caressais comme par habitude, comme si rien n’avait changé entre nous…

Il me souleva par les fesses, j’ouvris mes cuisses autour de ses hanches…
Quand il m’abaissa pour me pénétrer, j’éclatais comme une ado, rugissante, gémissante, libérée d’un seul coup…
Plus rien ne comptais que ce sexe qui s’immisçait en moi, et me portait dans les nuages du plaisir…

J’était un fétu de paille entre ses bras puissants, je sentis le membre glisser, glisser, flotter, atteindre les abysses de mon vagin…
J’étais arrimée à son cou, jouissante, premier orgasme, je fermais les yeux de plaisir, cherchant ses lèvres… J’ondulais mon bassin pour mieux le ressentir….

Il fit quelques pas et me posa sur la table…
Il m’allongea au bord, en caressant mes seins…
Enleva papiers et babioles, dont le portrait de mon mari et de ma fille…
Je fermais alors les yeux et pleurais…

Il était toujours planté en moi et commença une valse lente, puissante, et je suintais mon plaisir par tous les pores de ma peau, et tout valsait au même rythme, oubliant la photo retournée…

Allongée sur le dos, cuisses repliées, vulve offerte, je me donnais sans aucune réticence, je m’offrais, ondulais, je sentais mon ventre exploser son extase sous ses allers-retours, et une nouvelle onde de chaleur fulgurante envahir tout mon corps…

Je le calmais… Je ne voulais pas gâcher la fête…
S’en était une… Rare, nouvelle, intense, libératrice…

Il massait les seins de nouveau, en me lutinant avec tout son plaisir, son amour…
Je jouissais, jouissais, sans arrêt…
Je me retournais alors, descendit de la table pour m’y arcbouter…
Je lui offrais le saint du saint de mon corps de rêve…

J’étais si trempée qu’il s’engouffra sans douleur, glissa dans mon intimité, passant ma rondelle ; je ressentis cette chaleur d’être pénétrée, d’être à lui, soumise, conquise, comptant sur les doigts ceux qui ont eu l’honneur de mon verso d’avocate…
Deux…
Eddy et Igor !

La suite est un livre annexe du Kamasoutra, ¾ d’heure de frissons, de puissantes envolées, de positions diverses, de cris de vierge, de plaintes irréelles, d’orgasmes exprimés, de tremblements, et de baisers sauvages, avec des griffures rouges, des traces de morsures, et les empreintes de ses doigts rouges sur mes fesses…

Oui, l’amour jusqu’au bout du plaisir, du tourbillon de l’extase finale, et d’1/4 d’heure de repos mérité…

Rhabillée, le rose aux joues, il passe la porte du bureau…

Ma complice entre quelques minutes plus tard, dans mon antre…

- Alors, c’était bien ? Tu as replongé ?
- Impressionnant ! J’ai ouvert la porte et tout s’est déchainé… Un ouragan, un tsunami, j’ai lâché prise, j’étais à lui, comme si je ne l’avais jamais quitté…
- Et… Tu as vraiment joui ?
- Oh, on ne peut plus appeler ce que j’ai ressenti, comme ça… Au-delà du plaisir de la jouissance, au-delà des principes, des résolutions, l’ouragan m’a emportée hors de ma juridiction et j’ai partagé les plus belles et plus intenses sensations qu’une femme puisse vivre avec un homme !...

Elle me regarde, bouche-bée…

- Tu es vraiment amoureuse, et il te le faut, alors je te le donne !

Je la regarde, elle pleure…

- Je ne te le vole pas tu sais, je n’ai rien fait pour, sinon suivre ma voie… Mais ce qui se passe entre nous est divin, ni lui, ni moi, ne pouvons changer ce qui arrive, ni le prévoir, ni le désirer, ni l’arrêter… Je me sens en faute, je me sens sale… Mais son contact est vital désormais pour moi… Je n’ai pas d’autre solution… Lui non plus sans doute… Je suis de nouveau prête à repartir de zéro…
- Tu es folle, tellement amoureuse que tu perds la notion des choses. A ton âge, maman, mariée, avocate de renom dans notre coin de France, tu risques tout ! Jusqu’à ta perte !
- Ma perte serait de ne plus pouvoir me blottir dans ses bras… Alors merci de me le donner… Tu me fais le cadeau de ma vie, et je te serai redevable au centuple…
- Bon, c’est dit… On continue alors chez moi ? Tu déménages ? Et on les partage, comme on a prévu ?
- Oui, Sélène, c’est la seule façon de vivre nos amours complices, nos amours adultères, ce partage, cette réunion de nos amants, en feront nos disciples…
- Je suis heureuse pour toi, et pour nous…
- Oui, notre découverte, cette amitié qui est née entre nous et prolongée par le sexe lesbien qui nous unit toutes les deux dans cette aventure exceptionnelle, fait de nous des femmes, leurs femmes, leurs amantes, une union quadripartite, même si pour eux, leurs liens sont de sang et non de sexe…
- Oui, bien simplifié… Je t’aime Mimi… Autant que nos hommes !
- Moi aussi, je me sens libre ! Je vais rayer l’ancienne Mimi, Eddy s’en doute, ma fille sera malheureuse un temps, et je ferai en sorte de ne pas couper les liens… Elle pourra revenir vers moi, elle me comprendra, si elle est de mon bois…

Un mois plus tard, nous formons deux couples reconsolidés, son mari avec moi, son amant avec elle, et nos soirées sont si animées qu’on a supprimé la télé…

J’ai décidé de changer de métier, elle m’a suivi…
On fait de l’artisanat d’art, des bijoux, et on a monté un site.
On a ouvert une boutique éphémère, en Juin, pour voir si on plait…

Marc et Igor sont merveilleux, amoureux, géniaux, ils nous comblent de cadeaux, on leur donne ce qu’ils cherchaient, liberté, passion, échange…
Et oui, nos couples sont élastiques, mais de l’extérieur cela ne se remarque pas, les jumeaux c’est pratique !

FIN
Marika84 - Novembre 2023
发布者 marika842010
1 年 前
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ccandau
ccandau 1 年 前
Marika ma divine c'est toujours un frisson de lire tes histoires ton Christian qui a éprouvé du plaisir
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Mr_Pierre_de_Lune
Magnifique texte, merci pour ces sensations à sa lecture
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