Voyage à Londres (2)

Oui ! Il est bien là, sur le quai. Je Le reconnais tout de suite et me dirige vers lui en prenant bien garde de marcher droit et en faisant tout de même balancer mon petit cul comme il se doit.
(Sourires) Nous nous embrassons. Deux petits bisous assez chastes sur chaque joue (inutile de s’offrir aux regards des nombreux voyageurs qui nous bousculent.) Et puis, pour moi, c’est la première épreuve qui débute : mon anglais. Même si (très gentleman) il m’assure que je me débrouille fort bien, je sais qu’il me manque pas mal de vocabulaire. J’ai l’impression de parler « petit nègre ».J’aimerai lui dire d’une manière plus poétique ce que je ressens. Mais, je suis si paresseuse lorsqu’il s’agit d’apprendre une autre langue que la mienne. Il se charge de mon sac et nous nous dirigeons vers la sortie. Il ne me pose pas la sempiternelle question que l’on pose à tous les nouveaux arrivants dans sa ville. Il sait pertinemment que je suis déjà venue à Londres. Il sait aussi que la toute première fois, c’était à l’époque des cheveux longs , des jeans rapiécés et des substances hallucinogènes ! J’ai bien changée depuis ! D’un geste de la main, il me désigne la voiture avec chauffeur qui nous attends. Et dire qu’il y a longtemps (pour tout dire, une éternité) je me déplaçais en métro dans cette ville avec mes copains, et nous n’achetions pas de ticket, évidemment. Dès que la voiture s’insère dans la circulation, je regarde par-dessus l’épaule du chauffeur pour tenter de reconnaître quelques lieux précis, histoire de raviver un peu mes souvenirs. Quant à lui, c’est moi qu’il regarde. Je sens ses yeux glissant sur mon petit tailleur, mes jambes gainées de noir, mon rouge à lèvres très discret et mes cheveux (blonds vénitiens pour la circonstance). Il s’approche légèrement de moi et me glisse à l’oreille :
-Vous êtes encore plus belle que sur vos photos.
Mon Dieu ! Et on raconte que ce sont les latins qui exagèrent ! Mais, tant pis, le compliment me touche tout de même. Nous roulons encore un petit moment et puis, lorsque je m’aperçois que son regard ne m’a toujours pas quitté, je m’assure que le chauffeur reste bien concentré sur le trafic et je fais glisser lentement le revers de ma jupe pour découvrir le haut de mes bas. Son léger haussement de sourcils est accompagné d’un soupir à peine perceptible (en tout cas par par le chauffeur, qui continue à faire son job, sans broncher.) Je laisse passer encore quelques minutes et la jupe remonte de quelques centimètres...C’est maintenant au tour des attaches de mon porte-jarretelle de faire une petite apparition à l’air libre. Après un nouveau soupir , Il entre dans mon petit jeu en se laissant glisser bien au fond du siège. Pour que tout ceci reste bien dans les convenances, il a l’idée de me parler des monuments que nous pouvons apercevoir sur notre trajet. Et le voilà devenu guide touristique ! Je me borne à ne répondre que des hum..hum..entre chacune de ses remarques. A Marble Arch il peut apercevoir la dentelle noire de ma petite culotte mais, rien ne semble le perturber, il poursuit sa mission comme un vrai professionnel . Lorsqu’il me demande si j’ai déjà entendu parler du fameux high Park Corner, je lui réponds en dévoilant ma culotte rouge. Il a tout juste le temps d’apprécier le spectacle avant que la voiture ne stoppe à un feu rouge.Je redeviens sage et il m’adresse un beau sourire.
-Nous devons encore traverser plusieurs quartiers avant d’arriver à votre hôtel, j’espère que vous n’êtes pas trop fatiguée.
-Pas du tout.
-Ah ! Bien. C’est parfait. (il s’adresse au chauffeur) inutile de se presser, Nick, nous avons tout notre temps.
Le dénommé Nick hoche la tête, enclenche une vitesse et nous repartons pour de nouvelles aventures. La visite guidée se poursuit et je dois me montrer particulièrement prudente lorsqu’il s’agit de dévoiler une partie de mon soutien-gorge. Je défait un à un les boutons de mon chemisier (entre chaque monument) et ce n’est qu’aux abords de Westminster qu’il peut enfin entrevoir l’objet de ses désirs. Lorsque nous passons devant Buckingham Palace, des badauds sont agglutinés, en grappe, devant la grande grille du palais pour tenter d’apercevoir la Reine ou sa famille (que sais-je?) Mais, mon ami , lui, s’intéresse à tout autre chose. Je glisse ma main le long du siège et parvient jusqu’à son entrejambe. Il se tourne légèrement sur le côté pour disparaître de l’angle de vision du chauffeur. J’en profite pour toucher au but. Mon Dieu ! On peut dire qu’il bande furieusement ! Comme j’aimerai sortir sa queue de sa cachette pour m’en occuper ! Ma caresse se fait beaucoup plus précise… Mais, une secousse inattendue m’avertit du danger. Que se passe-t-il ?
J’avoue que je suis plutôt soulagée de constater que la voiture vient de stopper devant l’hôtel, je commençais à être tellement excitée que la fameuse petite bosse déformait déjà le devant de ma jupe. Impensable de se présenter dans cet état à la réception. Je remets un peu d’ordre dans ma tenue et me voilà prête. Je commence à avoir un peu chaud… Quand je pense qu’on m’a affirmé qu’il faisait froid à Londres ! En descendant de la voiture, je fais un petit clin d’oeil en direction de mon hôte.
-Merci pour cette belle visite.
-Tout le plaisir était pour moi, me répond-t-il sans se départir de son si charmant sourire.
C’est tout juste si j’ai le temps de tourner la tête pour admirer la façade de l’hôtel qu’un portier galonné comme un général russe me prend ma valise des mains.
-Nous nous retrouvons ce soir, comme prévu, m’annonce mon ami avant de remonter dans sa voiture (mais cette-fois-ci à côté du très dévoué Nick) . Je vous laisse vous reposer un peu. Reprendre un peu de forces, comme vous dites en France. Un geste de la main et il a disparu.
Je soupire en regardant la voiture s’éloigner. Bon, il est temps d’entrer maintenant. Je suis fermement décidée à suivre son conseil à la lettre.